Sortir de la procrastination : le rôle du système nerveux et de l’anxiété

Tu te juges parfois « paresseuse », désorganisée ou incapable d’agir autrement que sous pression ? Peut-être que tu as l’impression de toujours tout remettre au lendemain… et que cela nourrit encore plus de culpabilité. Et si ce que tu appelles procrastination n’était pas un défaut de ta personnalité, mais en réalité une réponse de ton système nerveux ?

Le rôle du système nerveux dans la procrastination

Notre système nerveux fonctionne comme un détecteur de sécurité. Selon la manière dont il perçoit ton environnement, il peut activer différents états :

• En sécurité : tu te sens présente, créative, stable, capable d’avancer dans tes projets.

• En combat/fuite : ton corps sécrète du cortisol, l’hormone du stress, et tu passes à l’action rapidement.

• En figement : si ni la fuite ni le combat ne semblent possibles, le corps active un arrêt d’urgence. Tu te sens ralentie, bloquée, comme paralysée.

• En dorsal (effondrement) : quand le danger est perçu comme trop grand, tout devient insurmontable. Tu n’as plus d’énergie, tu veux t’isoler.

Ces états sont naturels. Mais quand ton système nerveux reste bloqué trop souvent dans le figement, tu ressens ce que beaucoup appellent « procrastination ».

La procrastination n’est pas de la paresse

Le figement est un mécanisme de survie. Il peut se manifester par :

• une lourdeur dans le corps,

• du brouillard mental,

• l’impression de ne pas savoir par où commencer,

• ou un vide intérieur.

Ce n’est pas que tu « n’as pas de volonté » : c’est ton corps qui met le frein à main pour te protéger.

Pourquoi tu agis seulement sous la pression des deadlines

Peut-être as-tu remarqué que tu arrives à agir seulement au dernier moment, sous la pression d’une échéance.

👉 Face à une deadline, ton système nerveux perçoit une menace : « si je n’agis pas, il va se passer quelque chose de négatif ».Ton corps sécrète alors du cortisol (énergie mobilisée par le stress) et de la dopamine (motivation, récompense).Ces deux hormones créent un coup de fouet temporaire qui te sort du figement.

Mais ce n’est pas une motivation authentique. C’est une stratégie de survie.

Les limites de ce fonctionnement

Agir seulement sous pression entretient un cercle vicieux :

• ton système nerveux s’épuise,

• tu renforces la croyance « je ne peux agir que sous stress »,

• tu restes enfermée dans une stratégie de survie.

  
  

Ces croyances deviennent des prisons invisibles :

• « Je ne peux travailler que dans l’urgence »

• « Je ne suis pas capable de m’organiser »

• « Si je ne ressens pas de stress, je n’avance pas »

• « Toute ma vie je serai en retard »

  
  
  
  

Pour savoir comment sortir du cercle de l'anxiété, du figement et donc de la procrastination, tu peux écouter l'épisode 81 du podcast Brille Épanouie

Une image pour mieux comprendre

Le figement, c’est comme une voiture avec le frein à main tiré.Tu appuies sur l’accélérateur, rien ne bouge… jusqu’à ce qu’une urgence tire le frein brutalement. La voiture démarre, mais la mécanique s’use.

Avec la régulation du système nerveux, tu apprends à relâcher le frein progressivement, et tu avances avec fluidité, sans t’épuiser.

En conclusion

La procrastination n’est pas un défaut ni un manque de volonté. C’est souvent le signe d’un système nerveux en figement.

La prochaine fois que tu bloques, rappelle-toi :tu n’es pas « paresseuse », ton corps cherche simplement à te protéger.

Et plus tu t’apportes de sécurité et d’auto-compassion, plus tu retrouves la capacité d’agir sans attendre l’urgence.

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Pour toutes demande de renseignement : hello@tifannytrenaux.fr ou au 0630790513

🌈 Tifanny Trénaux – Thérapeute psychocorporelle en ligne et à Bordeaux